Relancer l'Europe

Publié le par Arezki Yaïche

Master 2 information et journalisme économique 

Le 8/03/07                   



Relancer l’Europe grâce à la lutte contre le réchauffement climatique


 

Les 27 chefs d’Etat et gouvernements européens se réunissent à Bruxelles le 8 et 9 mars.  L’écologie qui sera notamment abordé pourrait être le nouveau moteur de la relance tant attendue. 

 

L’heure est toujours à la recherche de moyens pour redonner une envie d’Europe à ses citoyens et au monde. A l’occasion du sommet de ce jeudi, les Etats membres valideront  l’engagement, pris le 20 février dernier par les ministres de l’environnement : réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 20% d’ici à 2020 par rapport au niveau de 1990, et de 30% si d’autres pays hors U.E s’engagent dans cette lutte. « Mettre l’Europe au cœur du développement durable », pour redynamiser l’Union, Sir Nicholas Stern a fait ce vœu, lors d’une conférence à l’institut d’étude politique de Paris le mois dernier. (Il avait chiffré en automne 2006, pour le gouvernement britannique, le coût de la lutte contre le réchauffement climatique à 1% du PIB mondial soit environ 5 500 milliards d’euros.) Pour lui, l’Union Européenne doit saisir la chance de « renforcer son rôle primordial dans la sensibilisation et la coopération mondiale dans le domaine du développement durable ». Pour cela, elle se doit, non seulement, de montrer au monde, et particulièrement aux économies émergentes, qu’elle assume son rôle historique vis-à-vis du réchauffement climatique et qu’elle s’efforce surtout d’honorer ses engagements.


 

«Bons pour rédiger des accords mais beaucoup moins pour les appliquer »

 

Avant d’espérer affirmer son leadership mondial en matière d’écologie, l’Europe doit montrer l’exemple en reformant un consensus entre les Etats membres dans ce domaine. Elle doit surtout entreprendre de véritables actions pour répondre à l’attente et au scepticisme. Des ONG d’abord, comme WWF qui « attend la mise en place de mesures concrètes pour que les objectifs fixés par l’U.E soit atteints». Et des pays émergents, tel que le Brésil dont le président Lula a ironisé sur l’implication des pays riches « bons pour rédiger des accords mais beaucoup moins pour les appliquer ». Pour gagner en crédibilité et réussir à associer des pays comme la Chine, l’Inde et les Etats Unis, encore hésitants, Pierre Mandil, président de l’agence internationale de l’énergie, pense qu’il est contre-productif de stigmatiser ces « futurs partenaires ». Selon lui, il serait injuste d’empêcher la croissance de la Chine et de l’Inde, il faudrait plutôt « comprendre leur position et les aider à établir leur mutation dans le respect de l’environnement ».Pour inciter ces pays, l’U.E pourrait s’efforcer, par exemple, à améliorer la compétitivité des énergies renouvelables,  à impliquer davantage ses citoyens, ou encore à appliquer une fiscalité écologique et renforcer ses normes phytosanitaires. Toutes ses mesures passent par de courageux investissements économiques et culturels que seul l’Europe peut initier pour espérer enclencher une mobilisation mondiale.

                                                                               

                                                                                                       

                                                                                        

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